Le journal de Vincent

Le Japon comme vous ne l'avez jamais vu auparavant

1.10.07

Prendre le bus à Tokyo


L'été japonais est enfin terminé.
Et dire que la semaine dernière, le thermomètre vascillait toujours entre 25 et 32 degrés.

Après avoir passé un dimanche au Tokyo Game Show, je reviens ici pour vous parler de tout autre chose : comment prendre le bus à Tokyo.
Vous qui visitez le Japon n'avez aucun mal à utiliser le train mais prendre le bus est une autre affaire.

Prendre le bus peut s'avérer bien plus pratique que de prendre le train et bien moins cher aussi, le problème est qu'il faut déjà savoir lire les kanjis, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde.

Eh oui, première constatation lorsque l'on arrive à l'arrêt de bus, c'est que tout est en japonais, et ce, même dans la capitale.
En s'approchant plus près du panneau, on peut lire en tout petit des inscriptions en anglais mais ce n'est pas toujours le cas (surtout à la campagne).
Les inscriptions indiquent seulement les directions, pas les noms d'arrêts malheureusement.


Vous décidez de franchir le pas et de prendre le bus.
Vous regardez donc les horaires affichés sur le panneau.
Attention ! les horaires sont différents pour la semaine et pour les jours fériés (dimanche inclu).
Généralement de couleur blanche pour la semaine, bleu pour le samedi et rose pour le reste.

Les bus sont, on peut le dire, à l'heure.
Pas aussi précis que les trains bien entendus mais plus précis que leurs confrères parisiens. Ahem....
Sur les panneaux un peu plus sophistiqués, on peut voir où se trouve exactement le bus et dans combien de temps environ il arrivera à l'arrêt.

Le bus arrive, vérifiez bien avant de monter que c'est le bon (à vérifier sur la façade du bus ou encore à confirmer auprès du chauffeur).
Préparez à l'avance votre argent, 210 yens pour les adultes où que vous alliez.
Une fois que vous êtes montez, vous avez affaire à la "machine".
Qu'est ce que c'est que cette machine ?
La première fois que je l'ai vue, j'ai été surpris de tous ces boutons, fentes, cadrants, etc...


Ca surprend au début et on aimerait pouvoir donner son argent directement au chauffeur plutôt que d'avoir à faire à cette bécane.
Cette machine est donc disposée à coté du chauffeur et c'est donc à elle que vous devrez donner votre argent.
On a un peu peur au début car on y comprend rien du tout (où dois je mettre mes pièces ? et mes billets ?) surtout quand les autres gens poussent derrière vous.
Un conseil donc, montez en dernier, pour la première fois, vous serez plus à l'aise.

Le système n'est pas très complexe.
Vous avez une sorte d'urne où vous glissez vos pièces et la machine vous rend la monnaie si nécessaire.
Pour les pièces de 500 yens, c'est une fente spéciale.
Pour les billets, vous les glissez comme vous le faites avec les distributeurs automatiques de boissons.
Vous avez une carte de bus ? et bien pas de problème, glissez la aussi dans la fente dédiée et elle ressortira compostée.
Rien de bien difficile au final mais on peut remarquer la complexité de la machine qui est assez compacte.

De son coté, le chauffeur vérifie bien que tout se passe normalement, il vous aide si vous ne savez pas où mettre votre argent.
Si vous êtes 2, dites le lui et il appuiera en conséquence sur le bouton pour 2 personnes.
Les cartes de bus s'achètent directement au chauffeur, de même pour la grosse monnaie (10000 yens).
Autant vous dire que le chauffeur est tout aussi occupé à l'arrêt que lorsqu'il conduit.

Voila, vous avez payé, reste plus qu'à vous asseoir.
Oh là ! Vous vous rendez compte que le bus est tout riquiqui.
Si vous êtes du genre un peu enveloppé ou gros costaud, vous allez vous sentir étroit là dedans, c'est clair.
Les bus japonais sont assez étroits, que ce soit le couloir tout comme les sièges.
A l'entrée du bus, sur la droite, il y a les places pour personnes agées, femmes enceintes donc évitez de vous asseoir ici si vous le pouvez.
Une mamy qui reste debout alors que vous êtes assis peinard attirera tous les regards sur vous.
Autant rester debout et puis en tant que français, vous êtes censé montrer que c'est vous le plus gentleman.

Maintenant, il vous reste à trouver votre arrêt et si vous ne japonisez pas alors le plan dans le bus ne vous sera d'aucune utilité.
Au dessus du chauffeur, vous devriez apercevoir un écran affichant les arrêts.
Celui-ci affiche la prochaine station, la premiere fois écrit en japonais, en hiragana puis en romaji.
Enfin, vous êtes sauvé ! vous pouvez enfin lire la station.
Si les stations ne s'affichent qu'en kanjis, alors vous êtes plutôt mal et il est préférable de dire au chauffeur de vive voix où vous voulez vous arrêter, il vous fera signe lors de l'arrêt, plutôt sympa non ?

L'autre chose qui vous surprendra dans le bus, c'est le chauffeur qui ne cesse de parler constamment.
Mais que peut il bien dire ?
Et bien il informe les passagers de la prochaine station, il recommande de s'accrocher au démarrage et après chaque feu.
Il dit même lorsqu'il s'arrête au feu en vous demandant de bien vouloir patienter (comme si on avait le choix).
Bref, c'est une vrai pipelette, assez énervant au début mais on s'y fait avec l'habitude.

Les boutons d'arrêt ne manquent pas, suffit d'appuyer dessus pour qu'il devienne rouge, le chauffeur confirmera l'arrêt via son micro.

Pas la peine de se lever 5 minutes avant votre arrêt, le chauffeur vous laissera descendre tranquillement.
Les français ont toujours cette tendance à se lever 5 minutes avant, de peur de rater l'arrêt, et ce, que ce soit dans le train ou dans le métro.
Pas de panique, ici le chauffeur vérifie dans son rétro que tout se passe bien.

En général, on descend par la porte de derrière, la porte de devant étant réservée à la montée.

Voilà, vous êtes arrivé sain et sauf, ce ne fut finalement pas si difficile que ça.
Mes parents s'y sont habitués et pourtant ils ne parlent ni lisent aucun mot de japonais.

Dans le Kansai, région de Kyoto-Osaka, le système de paiement est un peu différent.
J'ai eu l'occasion de prendre le bus plusieurs fois lors de mes voyages.
Que les personnes du Kansai me corrigent, mais en général, on monte par l'arrière du bus, on tire un ticket de la machine sur lequel est imprimé un numéro.
Ce numéro correspond à l'arrêt auquel vous êtes monté.

Vous vous installez, vous payerez à la sortie.
A l'arrière du siège du chauffeur, un grand panneau LCD affiche le prix pour chaque numéro.
Plus vous ferez du chemin, plus le prix grimpera.
A l'arrêt, vous descendez par l'avant et vous réglez de la meme manière que plus haut en donnant votre numéro au chauffeur.
Le prix n'est donc pas unique comme à Tokyo.

Voilà, comme vous pouvez le constater, prendre le bus n'a rien d'impossible.
Il vous faut juste bien regarder ce qui est écrit (meme si vous ne comprenez pas), évitez de revasser et le tour est joué.

13 Comments:

  • At 1:03 PM, Anonymous Anonyme said…

    oui, rester calme, tres calme face a la machine.

    A noter que dans certaine regions le prix varie en fonction du nombre d'arrets, il faut bien regarder le cadran pour caculer le prix final.

     
  • At 1:05 PM, Anonymous Anonyme said…

    oups, l'article mentionnait deja les variations de prix.
    Donc Kyushu semble fonctionner de la meme facon que Osaka-Kyoto-Kobe.

     
  • At 12:04 AM, Anonymous Anonyme said…

    Hello

    A Kagoshima et sa region, le paiement se fait a la sortie. Exactement comme pour le Kansai. On prend un ticket en montant a l'arriere et on observe les prix defiles et ensuite, on paie en sortant. Bien entendu, la bas, tout est en Kanji ;-)

    K

     
  • At 1:47 AM, Anonymous Anonyme said…

    Ouais, j'ai eu l'occasion de prendre le bus à Kyoto, je ne sais pas par qu'elle miracle j'ai réussi à comprendre le fonctionnement, en tout cas, il m'a fallu du temps pour comprendre.

    Donc comme tu le dis, on prend un ticket à l'arrière quand on monte sur lequel est inscrit un numéro, une fois arrivé à l'arrêt, il y a un barème de tarifs affiché au dessus du conducteur avec plusieurs numéro, il suffit de trouver le sien et mettre ses sous dans une petite boite transparente dans lequel il y a un tapis roulant au moment de descendre. C'est vraiment le mode de paiement le plus capilotracté que j'ai jamais eu l'occasion de voir.

    J'avais pris le bus en pleine période de pointe et je me souviens être sortie tout fière du bus de pas m'être planté et de gêner tout le monde.

     
  • At 4:20 AM, Anonymous Anonyme said…

    Je n'ai jamais pris le bus dans le Kansai à part pour Kyôto mais je confirme, on monte à l'arrière et on descend par devant ! Ce que je trouve très embêtant :/
    Vu que le bus est tout petit, c'est pas facile de sortir par devant et on gêne tout le monde :/ En plus, c'est tellement petit que les grands garçons doivent se courber car ils touchent la tête au plafond :o

    Sinon, pour le ticket, je ne sais pas car j'ai toujours pris une carte à 500 yen pour la journée. Ca revenait moins cher.

     
  • At 8:42 AM, Anonymous Anonyme said…

    Oui, Vincent je confirme, dans le Kansai on monte à l'arrière et on paye en sortant par l'avant. Et ceci meme sur les lignes avec un tarif unique (aussi de 210 yen en général).

     
  • At 3:49 AM, Blogger Grugru said…

    Très intéressant cet article sur les bus. Merci Vincent. Je reviens de mon séjour à Shanghai, et malheureusement je n'ai pas eu l'occasion de prendre le bus. Sinon j'aurai rajouté mon grain de sel.
    En tout cas, pour le métro, c'est (je trouve) bien mieux qu'à Paris. On achète un ticket en plastique, dont le prix est fonction de la distance, généralement 30 ou 40 centimes d'euro, et la machine garde la carte en sortie. Pas de ticket en carton partout par terre comme à Paris.
    A+

     
  • At 5:01 AM, Anonymous Anonyme said…

    A Fukuoka aussi c'est le même système que dans le Kansai: un ticket avec un numéro.
    Je n'ai paspris le bus à Tokyo alors je n'avais pas remarqué que c'était différent! C'est intéressant.

     
  • At 6:48 AM, Anonymous Anonyme said…

    Quand j'étais a Hachioji près de Tokyo, je rentrais dans le bus par derrière et payais à la sortie avec le ticket que j'avais préalablement pris

     
  • At 3:34 AM, Anonymous Anonyme said…

    jamais pris le bus au Japon...
    Je te crois pour la ponctualité, c'est comme la propreté là-bas !
    Système en tout cas très efficace pour les tickets !
    Merci pour ces infos
    A+

     
  • At 7:11 PM, Blogger Jérôme Corsi said…

    Salut Tsuki chaton ^^ ca va? remise du choc du retour? ^^

    Sinon en effet au kansai on monte par l arriere mais a tokyo c est par l aant je crois... un jour a Tokyo on avait voulu monter a l arriere en reflexe des cars d Osaka et Kyoto, on a compris apres en voyant la tete du chauffeur notre gaffe ^^ haha

     
  • At 1:25 PM, Blogger Pavy said…

    Pareil dans le Kanagawa. On paie en sortant par l'avant (et on prend un ticket a l'entree). Par contre a Hiratsuka, on rentre et sort par l'avant, sauf au point de depart du bus ou la montee se fait par l'arriere (et la, pas de ticket). Vincent tu dis que pour Tokyo on ne paie que 210 yen? C'est peut etre la raison pour laquelle il n'y a pas de ticket avec un numero?

     
  • At 2:46 AM, Anonymous Nesterou said…

    Ha, ça me rappelle Fukuoka tout ça. Même système que dans le Kansai en effet. Mais flemmarde que je suis, je prenais une carte et fissa.
    Tôkyô a l'air vachement plus pratique; 210Y pour tout? C'est cool.
    Sinon, ya pas que le gars qui parle tout le temps... ya aussi la voix d'une nana qui vante a carte de bus, et qui nous dis aussi de laisser nos places aux 年寄り et aux 体が不自由方...
    Et ça, en boucle ça fini par soûler XD

     

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