Le journal de Vincent

Le Japon comme vous ne l'avez jamais vu auparavant

25.6.07

Glaces au Japon


L'été au Japon est arrivé, il fait déjà bien chaud (30 degrés) et bien humide donc il est temps de se rafraichir un peu avec de bonnes glaces.

Les japonais sont avant tout glace pilée, sans aucun doute.
On prend quelques glaçons que l'on broie, on y ajoute un sirop et le tour est joué, voila le "カキ氷 Kakigori".


Sirop de fraise, thé vert, abricots sont les goùts les plus populaires que l'on trouve.
Vous avez aussi le "宇治金時 Ujikintoki", très populaire avec en plus des haricots rouges pour orner le tout.
Les japonais vont diront tous que c'est le paradis sur terre !


Les autres glaces très populaires aussi et très bon marché sont les "スーパーカップ Super Cup".
Je les trouve assez bonnes, pas trop sucrées avec un goût bien prononcé.
A part le gout Vanille, on trouve Chocolat, Thé Vert et quelques autres parfums mais cela reste très classique.
Pour une centaine de yens, sûrement les meilleures glaces niveau qualité/prix.
Si vous ne voulez pas vous ruinez, c'est ce qu'il vous faut.


Mais mon paradis à moi, se trouve plutôt ci-dessous.
Ce n'est pas très japonais, faut bien l'avouer mais que voulez vous on ne se refait pas.
Les glaces Haagen-Dazs existent aussi au Japon et proposent comme savent si bien le faire les japonais, toute une panoplie de goûts originaux et typiquement japonais.
A chaque nouveau parfum, je me jette dessus.


Les photos parlent d'elles-mêmes, on a : Thé vert, Haricot rouge, Framboise et Chardonnay, Noisette, Sésame noir, Tarte banane caramel, Flan crème anglaise, Melon, Tarte aux pommes.
Mon préfére là dedans, c'est le "Custard Pudding", goût crème anglaise : un vrai délice !
Malheureusement, la plupart des ces goûts sont dits "限定 gentei", c'est à dire que l'offre est limitée pendant une certaine période.
Et ça, les japonais adorent !
Pour que les gens consomment un maximum, on aime porter sur l'emballage "Produit limité jusqu'a....".
Et ça marche ! puisque moi, je me jette dessus, je vais meme jusqu'à en acheter tout un tas pour éviter que le stock disparaisse la semaine d'après.
Des dizaines de goûts débarquent chaque année mais très peu continuent au fil du temps malheureusement.
Je me souviens du goût "fromage" ainsi que du "mango et noix de coco", autant vous dire que ça décoiffe !

A ça vous rajoutez les Parfaits (dont j'avais déjà parlé il y a longtemps) qui n'existent qu'au Japon il me semble.


La glace ici est séparée en plusieurs couches, qui rend le dessert vraiment succulent.
Là aussi, les produits sont limités et c'est bien dommage car certains mériteraient vraiment de continuer.

18.6.07

Attention vélos !


J'en remets une couche concernant les vélos au Japon.
Comme je le disais, on dénombre certainement plus de vélos que de voitures au Japon.

Les personnes qui se font voler leur vélo vont rarement jusqu'a la fourrière, ils préfèrent en acheter un autre.
Que voulez vous, on a enfreint la loi, on se sent coupable, on a honte alors on préfère laisser tomber et acheter un nouveau vélo.
Se déplacer jusqu'a la fourrière et dépenser 3000 yens est une dure épreuve.
Ce n'est donc pas surprenant de voir les fourrières remplies de vélos qui ne bougent pas et qui moisissent.

Les vélos les plus utilisés au Japon ne sont pas des VTTs mais des vélos de ville, appelés plus communément "ママチャリ mama chali (vélo pour maman).
Ces vélos sont facilement reconnaissables d'une part par leur gabarit, leur panier toujours sur le volant et d'autre part par leur guidon bien large et bien arrondi.

Le problème quand on a ce genre de vélos et qu'on le pose près de la gare, c'est de pouvoir le retrouver par la suite.



Et oui ! Pas simple, surtout quand il y a des agents qui sont là pour ranger, vous n'êtes pas sûr de retrouver votre vélo à l'endroit laissé.

Le gros problème à Tokyo et surement dans toutes les autres villes aussi, c'est la circulation.
Vu le nombre de vélos qui circulent, c'est une vraie jungle.
J'entends par-là que dès que l'on monte sur son vélo alors on devient le "maitre de la route" et tout ce qui nous entoure n'existe plus.
Le code de route, les feux, les priorités, les stops, on roule à gauche comme à droite, dans tous les sens, bref, c'est un vrai bazar !
Je n'ai jamais vu ça depuis que je vis au Japon.

Lorsqu'il pleut, là aussi, c'est assez folklorique.
A savoir que dès qu'une goutte tombe, tout le monde sort son parapluie, c'est hallucinant !
Les japonais seraient ils en sucre ? je me le demande souvent.
En vélo, on y échappe donc pas, les gens conduisent avec le parapluie à la main.


J'ai déjà essayé, rien de bien compliqué mais on perd tout de même le contrôle total et cela peut s'avérer dangereux lorsqu'il y a beaucoup de vent ou encore lorsque celui qu'on croise à aussi un parapluie.
Pour ceux qui ont des difficultés, on peut même fixer son parapluie au volant via un accessoire.


On voit beaucoup de parapluies transparents, ils servent à voir a travers lorsque l'on est en vélo.
Mais ce qui est intéressant ici c'est que conduire en vélo avec un parapluie est interdit par le code de la route mais je n'ai jamais vu personne se fait arrêter pour ça.

Bien entendu les accidents sont fréquents vous pensez bien.
Ce sont sur les trottoirs qu'il y a le plus d'accidents tout simplement parce que tout le monde circule sur le trottoir.
Là encore un des plus grands mystères japonais, le fait que la circulation soit autorisée sur les trottoirs.
En fait, elle n'est pas autorisée mais plutôt tolérée pour être exact.
Les routes etant étroites et les automobilistes assez dangereux, on préfère rouler sur le trottoir pour plus de securité.
C'est bien beau tout ça mais le trottoir devient finalement plus dangereux que la route.
Et le soir, très peu sont ceux qui utilisent une lampe, vaut mieux ne pas être piéton.

Lorsque je prends mon vélo pour aller travailler, je me demande toujours si je ne vais pas encore une fois de plus éviter l'accident.
On pile comme un fou car le type a grillé le feu, un stop ou encore il ne vous a tout simplement pas vu.
C'est assez fréquent finalement, il faut toujours être constamment sur ses gardes.
Et le pire dans tout ça, c'est que vous n'aurez jamais d'excuses de la part du fautif, un petit "sumimasen" (pardonnez-moi) les yeux baissés et basta.
Le fameux respect japonais passe à la trappe en une fraction de seconde.
Après qu'on aille pas dire que les francais ne s'excusent jamais (je dis ça car on me le dit souvent).
M'enfin, concernant le respect, y aurait beaucoup de choses à dire là aussi.

Regardez cette photo, au loin, on peut voir le panneau "interdiction de stationner" mais on dirait que tout le monde s'en moque royalement.


C'est le système du "tu fais alors moi aussi je fais".
On garde ainsi la conscience tranquille sans se remettre en question.
C'est très japonais ça.

Autre chose qui me surprend toujours autant, c'est de voir les mamans installer leurs bébés sur leur vélo.
Tout ça se fait un peu partout dans le monde bien entendu mais là ce n'est pas 1 siège mais 2 voir 3 que l'on installe.


Je n'ai rien contre cette pratique mais vu les fous furieux qui circulent en vélo, je suis surpris de voir tant de mères qui roulent avec leurs enfants, qui plus est à une vitesse de fou.
Pareil, elles se croient toutes permis et ne font jamais attention à leur entourage.
Plus d'une fois j'ai failli me faire percuter par ces "vélos d'assaut".
C'est sûrement ce qui m'énerve le plus lorsque je circule.

Sur la photo ci-dessus, on peut voir que les enfants ont des casques mais ce n'est pas toujours le cas. Quelle inconscience !
Ce ne sont pas des accidents de poussette que l'on a ici mais plutot de vélos comme on pourrait dire.

Circuler en vélo n'est pas signe de sécurité finalement, encore moins sur le trottoir comme on peut le penser.

11.6.07

Contrôle de vélos


Les vélos au Japon, là, on tient un gros bout.
Généralement, on pense que le pays où l'on circule le plus en vélo est la Chine mais je dois dire que le Japon n'est pas mal non plus à ce niveau là.

Je pensais qu'on roulait plus en voiture mais les vélos sont bien plus nombreux que les voitures surtout dans les grandes villes.
C'est impresionnant le nombre de vélos que l'on peut voir dans les rues.

Si je viens à parler de ça aujourd'hui, c'est parce que j'ai moi-même un velo et que j'ai une petite anecdote sympathique à vous faire partager.

Acheter un vélo, rien de plus facile, suffit d'un nom et d'un numéro de téléphone et vous repartez avec votre vélo quelques minutes plus tard.
On collera sur le cadre du vélo une étiquette jaune avec un numéro.
Cette étiquette vous coûte 500 yens, c'est en fait une assurance en cas de vol ou de perte.


Il ne faut surtout pas la décoller et même si vous essayez, vous n'y arriverez pas de toute façon (j'ai essayé).
Un vélo sans étiquette = vélo volé à tous les coups.

Vu le nombre de velos qui circulent, il n'est pas surprenant de voir des policiers eux-mêmes en vélo qui arpentent les rues.
Je me suis demandé pendant bien longtemps qu'est ce qu'ils pouvaient bien faire de leur journée à rouler comme ça, jusqu'au jour où ils me sont tombés dessus : contrôle d'identité.
En fait, une partie de leur boulot (je suppose) consiste à vérifier si chacun roule bien sur son propre vélo et non pas sur un vélo volé.
On regarde donc l'étiquette jaune et si cela correspond à votre identité alors on vous laisse filer.
Si non, alors il va falloir vous expliquer avec les agents.

Je possède un velo qu'un de mes amis français m'a donné (on m'a volé le mien et n'a jamais été retrouvé) et je roule avec depuis des années.
Il fallait bien que je me fasse contrôler un jour ou l'autre, ce jour arriva.

Tout d'abord, contrôle de l'étiquette, celle-ci ne correspond pas à mon nom, ça je le savais.
Ils me demande à qui est le vélo et je leur donne le nom de mon ami.
Malheureusement, après vérification, le numéro ne correspond pas au nom de mon ami : je suis mal barré.
Je leur explique que je n'en sais pas plus et commencent à me suspecter.
A ce moment là je me demande comment va se terminer cette histoire.

Ils appellent mon ami (il ne bossait pas, quelle chance !) qui leur explique que c'est bien son vélo mais malheureusement sa crédibilité ne tient pas la route.
Ils appellent le magasin de vélos mais celui-ci n'existe plus.
Je ne sais par quel moyen mais ils arrivent à remonter au vendeur et on apprend qu'il y a eu "sûrement" un mélange dans les étiquettes.
Aucune excuse de leur part, les policiers ne lâchent pas l'affaire et pensent toujours que j'ai dérobé le vélo (suffit de voir leurs tronches pour comprendre).

L'étiquette appartenait à un autre étranger (comme quoi les japonais et les noms étrangers ça fait 2) mais celui-ci reste injoignable.
En gros, au bout de 20 minutes (sous la pluie en plus), ils lâchent le bout et me disent de ne plus circuler avec ce vélo (en voila une bonne idée), tout en me laissant repartir avec.

Je leur demande s'il n'y a pas moyen de modifier cette étiquette et ils me répondent que non.
J'en reste bouche bée et rentre chez moi énervé (et rincé) comme tout.
Je trouve ça inconcevable que l'on ne puisse pas changer cette maudite étiquette.
Ma situation était assez spéciale, je l'avoue, mais je suppose qu'elle doit être assez courante, surtout avec les étrangers.
J'en connais plus d'un qui achète un velo et qui le donne ou le laisse avant de rentrer au pays.
A partir de ce moment-là, vous êtes considérés comme "un voleur potentiel".

Une autre fois, on m'a même dit: "Laisser tomber ce vélo, achetez vous en un autre !".
Ben voyons ! En gros, si je veux avoir la paix, faut que je rachète un vélo.
Je comprends pourquoi maintenant on retrouve des milliers de vélos abandonnés qui pourrissent dans les rues.
En fait pour donner un vélo, il faut remplir une sorte d'attestation mais pas facile quand le propriétaire n'est plus là.
Et quand je leur ai dit qu'on n'avait jamais retrouver mon premier vélo, ils m'ont répondu :"Vous savez, faut plusieurs mois".... ça fait 3 ans.

Une derniere chose, sachez qu'à Tokyo, les policiers contrôlent beaucoup plus les étrangers que les japonais.
C'est un fait et plusieurs personnes vous le confirmeront.
D'ailleurs, je n'ai jamais vu un japonais se faire arrêter.
Là aussi, y a de quoi pousser une gueulante mais bon tous les étrangers qui vivent au Japon savent de quoi je parle.

Un conseil pour les touristes, il est préférable de louer un vélo plutôt que de s'en faire prêter un.
Si on vous arrête, déja, il faudra vous expliquer en japonais, mais surtout s'il y a un problème, vous risquez de galérer.

Je reparlerai des vélos, j'ai encore d'autres choses à dire sur ce point.
Faudrait aussi que je parle des policiers dans leur "koban" aussi tiens.

4.6.07

Le braille au Japon


Lorsque je suis arrivé à Tokyo, j'ai été surpris de voir tant de non-voyants dans les rues qui prennent les transports en commun aisément.
Je pense que le fait que le braille soit répandu y est pour quelquechose.
En regardant autour de soi, on se rend compte que le braille est assez présent, que de nombreuses inscriptions sont présentes un peu partout surtout dans les lieux publics.

Le lieu où l'on trouve le plus de ces inscriptions, c'est incontestablement dans les gares.
Alors que dans de nombreux pays, les non-voyants sont mis de coté, au Japon on a pensé à leur faciliter la vie depuis déjà de nombreuses années.

Rien qu'au guichet, on peut voir que des inscriptions sont présentes, expliquant quelles sont les pièces à introduire.




Une fois dans la gare, suffit de regarder parterre et de s'apercevoir que certaines dalles sont différentes des autres.
Généralement de couleurs jaunes ou grises, celles-ci ne sont pas plates et comportent des points ou des bandes.

Là aussi, nous avons à faire à un systeme de braille.
Je ne connais pas le système clairement mais en y regardant de près, on comprend que chaque dalle à une signification particulière.
Les dalles à pois indique un choix entre plusieurs directions alors que les dalles à bandes indiquent un chemin.
Certaines indiquent un stop comme celles au bord du quai.






Ces dalles spéciales sont un peu partout dans la gare comme devant les ascenseurs ou encore devant les escaliers.
Les non-voyants peuvent donc utiliser ces repères pour se diriger jusqu'au quai ou encore vers la sortie.
C'est vraiment un système tres ingénieux.

Au niveau des ascenseurs, là aussi, des instructions en braille sont affichées.


En général, la moindre instruction est disponible en braille.
Tout comme les téléphones publiques comme vous pouvez le voir.


Et cela va même jusqu'au distributeur de boissons.

Concernant les produits quotidiens, les inscriptions sont plus rares mais sont présentes sur la bière par exemple.
C'est le mot "sake" que l'on peut lire, ca permet de savoir au moins si ce que l'on boit est alcoolisé ou pas.


Autre chose intéressante.
En regardant les packs de lait, on se rend compte qu'il y a une petite encoche à l'opposé de l'ouverture.
Ce n'est pas pour faire beau mais justement pour indiquer aux non-voyants où se trouve l'ouverture de la bouteille.


La plupart des japonais à qui j'ai demandé ignoraient la chose.
Pour les briques de jus, ce n'est pas une mais 2 encoches que l'on trouve.
Ce système est utilisé par la plupart des grandes marques de distribution mais toutes ne le font pas systématiquement (du moins pas encore).
Cela va même plus loin avec certaines bouteilles de shampooings ou de produits d'entretiens qui ont des bouchons un peu spéciaux faciles à reconnaitre au toucher.

Ce système d'encoche est finalement assez répandu lui aussi, surtout sur les cartes prépayées.
J'avais cru comprendre que c'était 1 encoche pour les cartes de telephones et 2 ou 3 pour les cartes de bus et train mais il semblerait que tout cela ne soit pas réglementé.


Il faut encore que je résolve cette énigme.